L’espace
enfants-adolescents
Les enfants ayant été victimes ou témoins de violences politiques présentent généralement des symptômes non spécifiques : désordres scolaires, troubles de la concentration, énurésie (fuite urinaire nocturne), cauchemars… Les troubles de l’interaction sont le plus souvent observés chez les bébés. La symptomatologie traumatique des adolescents est très proche de celle des adultes, de l’ordre de la dépression, parfois accompagnée de dissociations et d’hallucinations.
Pour traiter ces psychopathologies et garantir aux mineurs un temps loin des préoccupations de leurs parents, dont ils sont inévitablement affectés, un accueil spécifique leur est réservé au Centre Primo Levi.
Pour traiter ces psychopathologies et garantir aux mineurs un temps loin des préoccupations de leurs parents, dont ils sont inévitablement affectés, un accueil spécifique leur est réservé au Centre Primo Levi.
En effet, dans l’exil et lors des expériences vécues par la famille s’opère très souvent un effacement de la lisière entre âge adulte et enfance. L’indépendance et la singularité de chaque membre de la famille peuvent être comme perdues au profit d’une indifférenciation des espaces, d’une disparition de la frontière entre l’intime, le personnel, le privé et le public comme conséquence de la guerre, de l’exil et de la violence.
L’accompagnement psychologique des enfants exilés
un enjeu majeur
De nombreux enjeux sont liés aux conséquences de l’exil chez les enfants, qui sont confrontés à la perte de leurs repères culturels, communautaires, linguistiques et environnementaux et dont les familles connaissent une grande précarité financière, sanitaire et sociale.
Il se dégage alors l’importance du repérage des symptômes de l’enfant et de sa famille par les professionnels, nécessaire pour orienter l’enfant vers une prise en charge adaptée.
Ce repérage peut être effectué par les psychologues scolaires et pédopsychiatres de la Protection maternelle infantile (PMI), ainsi que par les éducateurs intervenant dans les Centres d’accueil des demandeurs d’asile (CADA). Présents en première ligne, ces professionnels ne sont pas toujours sensibilisés aux problématiques de l’exil et du psychotrauma et peuvent nécessiter un étayage adapté afin de répondre au mieux aux manifestations des troubles psychologiques chez l’enfant.
Nos recommandations :
- Inclure les enfants exilés ayant vécu des violences dans leur pays d’origine ou sur les routes de l’exil dans les politiques de santé publique, notamment dans les plans de santé mentale.
- Encourager la production de données épidémiologiques concernant les enfants victimes de guerre et de violences, exilés sur notre territoire, afin de leur proposer une prise en charge adaptée sur le plan médico-psychologique.
- Créer et soutenir des réseaux d’accompagnement des enfants exilés, et faciliter le travail en réseau interdisciplinaire, alliant suivi médico-psychologique et accompagnement par les enseignants afin d’assurer un suivi cohérent dans la durée.
20% des
patients du
centre sont
mineurs.
5 744 consultations en 2019
421 personnes suivies, de 38 pays d’origine différents (+ de 90 depuis la création du Centre).
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