Le troisième colloque de notre association a rendu hommage à Primo Levi, chimiste et écrivain italien, rescapé des camps d’extermination nazis. Primo Levi est mort le 11 avril 1987; pour commémorer cette date anniversaire, nous souhaitons souligner deux thèmes qui l’ont accompagné tout au long de sa vie: la transmission et le témoignage.
La question de la transmission aux générations futures concerne tout individu, communauté, société, victimes de violations des droits humains. Le trauma lié à la violence politique et à la torture ne peut être mis sous silence, il appelle à être nommé afin de pouvoir se dire, s’inscrire et ainsi se transmettre dans la filiation générationnelle. En l’absence de transmission, là où le trauma ne fait que “ trou ” dans l’histoire individuelle ou collective, un retour traumatique sous des formes diverses – violences, souffrances psychiques ou corporelles – est inévitable. Dire, écrire et, plus généralement, représenter le trauma nous amènent à la question du témoignage. Qu’est-ce qu’un témoignage ? Quels sont ses objectifs et ses enjeux ? A qui s’adresse-t-il ? Comment le témoignage (écrit, parlé, filmé, dessiné…) vient-il interroger les limites du transmissible ? Le but du colloque a été de repérer les lieux toujours différents du retour de ce qui fait malaise dans notre civilisation et de questionner les modes habituels de penser la violence aujourd’hui. Ce colloque s’est adressé à tous ceux qui s’interrogent sur ce que “ l’homme fait à l’homme ” et qui s’y confrontent dans leurs réflexions et pratiques professionnelles.

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