Alors qu’une nouvelle période de confinement a débuté vendredi 30 octobre, le Centre Primo Levi reste ouvert pour assurer la continuité des soins en faveur des victimes de torture et de violences politiques.
En mars dernier, nous avions pris la décision de fermer notre centre de soins face au caractère inédit de la situation sanitaire et en raison de l’absence d’équipements pour protéger le personnel et les patients. Depuis lors, nous avons mis en place un protocole sanitaire strict (masques et gel hydro-alcoolique à disposition, distanciation physique, gestion des flux de circulation) qui nous permet de continuer à recevoir nos patients, victimes de torture et de violences politiques, dans nos locaux du 11ème arrondissement de Paris. Ceux-ci ont été très durement éprouvés par les conséquences économiques et sociales de la crise sanitaire et il est plus que jamais nécessaire d’être présents à leurs côtés pour les accompagner et les soutenir. Pour les patients les plus vulnérables face au risque sanitaire, nous proposons toutefois – au cas par cas et en fonction des situations cliniques – des consultations à distance.
En ce qui concerne les formations proposées par le Centre Primo Levi, nous allons maintenir – dans la mesure du possible et dans le respect du cadre applicable – les formations prévues durant le confinement. Selon les possibilités, les formations prévues au mois de novembre seront proposées en visioconférence. Face à la dégradation du contexte sanitaire et à l’aggravation des situations de précarité, il nous semble important de préserver ces espaces de réflexion et d’échange pour les professionnels de la santé et de l’accueil des personnes exilées.
Dans ce contexte, le Centre Primo Levi reste mobilisé pour défendre le droit à l’asile et l’accès à des soins adaptés pour les personnes exilées. « Nous appréhendons les conséquences psychologiques et matérielles de cette nouvelle période de restriction sur nos patients et restons mobilisés auprès d’eux, souligne Hélène Bonvalot, directrice générale du Centre Primo Levi. Alors que le premier confinement a contribué à une précarisation de nos patients, nous considérons que la crise que nous traversons doit être l’occasion de repenser les conditions d’accueil des personnes exilées et de construire une société plus solidaire. »