Depuis plusieurs années, la santé mentale des personnes exilées se détériore de manière préoccupante, aggravée par les violences, désormais omniprésentes et inéluctables, qu’elles subissent sur le chemin de l’exil.

Originaires de plus de 40 pays, les hommes, femmes et enfants reçues au Centre Primo Levi ont tous été victimes de la torture et d’autres formes de violences physiques et psychologiques dans leur pays d’origine qui les ont poussées à tout quitter. Après un long chemin d’exil marqué par de nouvelles violences, ces personnes sont dans un état de grande fatigue, de peur et de confusion. La quasi-totalité d’entre elles présentent des troubles de stress post-traumatiques. Ces souffrances – psychiques et physiques liées aux violences subies – affectent profondément leur vie. L’isolement et leurs conditions de vie très dégradées impactent aussi fortement sur leur santé.
Soigner des victimes de torture nécessite une grande disponibilité de temps, l’accès à la langue maternelle de chacun grâce à l’interprétariat professionnel et un travail pluridisciplinaire. Souvent le médecin ignore que son patient a été victime de torture parce que la torture ne se dit pas et ne se voit pas.Agnès Afnaim, médecin au Centre Primo Levi
Au regard de l’impact de ces violences sur les personnes et les générations à venir, du nombre de personnes concernées et de leurs fortes interactions avec la société, leur prise en charge constitue un véritable enjeu de santé publique et un préliminaire indispensable à leur insertion dans la société.
Centre de soins de référence, le Centre Primo Levi leur propose une prise en charge holistique – médicale, psychologique, kinésithérapeutique, sociale et juridique – sur un temps long et avec interprète, qui permet d’apporter un mieux-être physique et psychique à ces personnes.
Soutenir le Centre Primo Levi, c’est agir à ses côtés pour permettre aux personnes victimes de la torture et de la violence politique de dépasser les traumatismes subis et de reprendre leur vie en main. C’est entendre la parole de ces survivants pour faire taire la torture et leur redonner confiance et espoir. C’est aussi œuvrer pour une société plus inclusive et respectueuse des droits humains élémentaires.