« En haut du mur », quand l’escalade soutient les personnes exilées

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Le Centre Primo Levi a lancé un projet d’escalade pour ses jeunes patients, en lien avec le Club Alpin Français, et parrainé par Afraa Mohammad, jeune réfugiée d’origine palestinienne. Le but : offrir une bulle de répit et dépasser les effets des violences vécues et de l’exil.

« L’escalade, explique Hélene Desforges, kinésithérapeute, qui a initié ce projet au sein de notre équipe, est une pratique corporelle et sportive exigeante et nous nous faisons le pari qu’elle peut être un soutien et apporter une ossature à nos patients en situation post-traumatique, qui manquent de repères, et qui ont beaucoup de liens à retisser. C’est un renforcement par l’utilisation du corps.

Afraa Mohammad, réfugiée d’origine palestinienne, qui participera aux JO de Los Angeles en escalade dans l’équipe réfugiée, a accepté d’être la marraine du projet. « Mon objectif, dit-elle, est de permettre à plus de réfugiés et de minorités de grimper et de concourir, pour que les salles d’escalade et les clubs prennent plus d’actions en faveur de l’intégration ».

« Ce projet permet de construire un sentiment de confiance conclut Hélene Desforges. Sur une cordée, il y a toujours deux personnes, une qui grimpe et une qui sécurise. Je te protège, tu me protèges. Ensuite, la symbolique de passer un mur est aussi très présente. Il est là, devant nos patients. Ils vont trouver un moyen de le franchir et ils ne le feront pas seuls. Ils ne sont plus au pied du mur, ils sont en haut ».


Hélene Desforges, kinésithérapeute, initiatrice du projet

Marion Inizan, membre du Club Alpin Français et encadrante