Silences et écoute

Le Centre Primo Levi a choisi de questionner le nouage des silences et de l’écoute. Il est au cœur de la clinique relative aux effets de la torture et de l’exil, tant du côté des patients que des professionnels.

Que recouvrent les silences de ceux qui ont été victimes de violence politique ? Sont-ils les traces muettes d’une lutte intime, devant la sidération, la peur, la honte, la culpabilité, impossibles à traduire en paroles ? Sont-ils la marque d’une volonté d’oublier, d’effacer ou à l’inverse de garder pour soi une parole supposée irrecevable, préservant ainsi de la violence rencontrée celui ou celle qui l’écoute ? Quel est aussi l’impact de cette clinique sur les professionnels qui écoutent ? Quels effets les silences ont-t-ils sur l’Institution ?

Dans le cadre de l’instruction de la demande d’asile, les trous dans les récits de vie sont la preuve même de l’effet traumatique. Les déboutés du droit d’asile se retrouvent pris dans une vie mutique, aux marges de la société, où seuls les lieux de soins et d’accueil leur offrent un espace d’écoute.

Parce que ces questions se déploient sur de multiples plans, médecins, psychanalystes, historien.nes, juristes, philosophes, travailleurs sociaux, artistes, journalistes ou psychologues ont participé au colloque Silences et Ecoutes, à l’invitation du Centre Primo Levi, en 2023. Elles et ils ont proposé leurs réflexions, observations ou questionnements, pour permettre ainsi une meilleure prise en charge des personnes victimes de torture et de violence politique.

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