Les enfants ne sont pas épargnés par les génocides, les guerres, les tortures, les violences politiques. Et, eux aussi, vivent l’exil. Ils sont même de plus en plus nombreux à arriver en France sans leur famille. Dès 1999, le Centre Primo Levi leur a consacré un espace d’accueil et de soins : l’espace “Enfants et adolescents”.
Inacceptable, la souffrance des enfants reste sous une chape de silence. Or, ces filles et ces garçons doivent être protégés. S’ils ont déjà le sentiment d’être étrangers à eux-mêmes, leur identité se trouve trop souvent remise en cause à leur arrivée sur le territoire. Le déni de leur place d’enfant victime et la complexité des procédures administratives engendrent chez eux un deuxième traumatisme. Alors qu’il faudrait prendre en compte leurs histoires personnelles et leurs besoins spécifiques.
Le premier volet de ce dossier sur « l’enfance et l’adolescence en exil » se compose d’articles de la revue Mémoires datés de 1999 à 2009. Puis trois thèmes sont plus particulièrement abordés : les « enfants-soldats », du Nigeria au Liban ; les traumas des enfants victimes de violences politiques ; les mineurs isolés étrangers exilés en France.