Le Centre Primo Levi exprime son soulagement après la censure de 35 des 86 articles du projet de loi immigration par le Conseil constitutionnel.
Mais notre soulagement est partiel. Si certaines dispositions remettant en cause les droits fondamentaux des personnes étrangères ont en effet été évincées du texte, son contenu reste encore particulièrement dangereux pour les droits des personnes exilées en France (accélération du traitement des demandes d’asile, juge unique à la CNDA, OQTF automatique pour les personnes déboutées…)
La frénésie législative se poursuit mais ne prend toujours pas en compte la spécificité psychologique, sociale ou économique de la situation des patientes et patients du Centre Primo Levi, victimes de torture et de violence politique. Au contraire, le risque d’un recul supplémentaire de leurs droits, au niveau national et bientôt européen, est maintenant bien réel.