2025 marque notre trentième anniversaire au service du soin et du soutien des personnes exilées souffrant de traumatismes complexes liés aux violences qu’elles ont vécu.
Depuis 30 ans, nous facilitons l’accès de ces personnes à des soins adaptés et œuvrons à leur inclusion et reconnaissance dans la société. Nous contribuons à rendre visible ce public éloigné et écarté du droit commun, souvent stigmatisé, en mettant en lumière ses besoins spécifiques.
Plus largement, nous répondons à des enjeux de santé publique, de plus en plus prégnants, que sont l’identification et la prise en charge de la santé mentale de ces populations. Un travail qui a fait ses preuves et dont la qualité et pertinence sont reconnues.
Pourtant, notre fonctionnement et nos capacités à agir sont aujourd’hui mis en péril.
Nous faisons actuellement face à une baisse significative de nos ressources en raison de la diminution des subventions publiques et à la difficulté grandissante à obtenir le soutien des mécènes et fondations privées qui sont de plus en plus sollicités, du fait notamment de l’arrêt récent de l’aide américaine au développement. Par ailleurs, le contexte politique actuel hostile aux personnes exilées engendre une redirection des financements par le monde économique vers d’autres thématiques plus consensuelles.
Nous sommes convaincus de la nécessité et de l’impact de notre travail.
Les histoires que nous entendons sont extrêmement dures, comme celles de Mariame, Adil et Fatou que vous pouvez lire ci-dessous. Cependant, nous voyons ici des exemples de courage et de force d’âme extraordinaires, la preuve que la torture et ses effets peuvent être surmontés.
C’est pourquoi le soutien de tous est primordial aujourd’hui pour la pérennisation de notre action.
Chaque don nous donne les moyens d’agir au quotidien pour permettre à ces personnes de sortir de la position de victime et de retrouver une place d’acteur dans leur vie et au sein de la société.
Je vous remercie d’être à nos côtés.
Tatiana Theys, Directrice générale du Centre Primo Levi
Mariame s’épanouit aujourd’hui
Le père de Mariame a disparu après avoir été arrêté en Guinée Conakry. D’autres membres de sa famille ont été tués. C’est pour cela qu’elle a quitté sa maison, son pays. En France , elle vivait ici, dans une petite chambre d’hôtel avec sa mère qui se réveillait toutes les nuits en criant, assaillie par les cauchemars. Mariame avait six ans et ne parlait plus. C’est pourquoi sa mère était venue au Centre Primo Levi.
Adil va mieux et a retrouvé sa famille
Adil était ingénieur en Iran. Emprisonné et torturé pendant plusieurs mois, il a réussi à fuir son pays, dans la précipitation. En France, il vivait dans un hôtel social et travaillait dans un restaurant pour subvenir à ses besoins et essayer de faire venir sa femme et son fils pour lesquels il était très inquiet. Son dos et ses jambes le faisaient énormément souffrir en raison des violences subies. Il ne dormait pas et était dans un état de fatigue extrême.
Fatou commence à surmonter son vécu
Fatou a fui la province du Nord-Kivu où elle a été séquestrée et violée par un groupe armé. A son arrivée, elle n’arrivait pas à parler de ce qu’elle avait vécu. Elle était dans un état de très grande confusion et proche de l’effondrement. Sa demande d’asile a été rejetée car il lui était impossible de reconstituer le récit de son parcours et des persécutions subies.
Le Centre Primo Levi reçoit chaque année des centaines de personnes comme Mariame, Adil ou Fatou qui ont été victimes d’une répression aveugle, d’actes de violence perpétrés pour terroriser les populations ou contrôler un territoire. Elles comptent parmi les personnes les plus vulnérables et les plus exposées de la société. Notre travail consiste à les aider à surmonter les horreurs vécues et les énormes défis auxquels ils sont confrontés ici.
Contribuez à la poursuite de ce travail vital
Violences
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